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Barre-toi
25 août 2010

SAKINEH, 43 ANS, CONDAMNÉE À LA LAPIDATION POUR ADULTÈRE

Dans sa prison de Tabriz, en Iran, Sakineh attend la mort depuis cinq ans. Cette Iranienne de 43 ans d’origine azérie a été condamnée à la lapidation pour adultère. Un châtiment des plus barbares : enterrée dans le sable jusqu’aux épaules, tuée à l’aide de larges pierres lancées par les bourreaux. Son exécution était prévue le 9 juillet. La communauté internationale s’est mobilisée, son sort est depuis suspendu. Mais le régime d’Ahmadinejad reste inflexible. A l’origine, Sakineh Mohammadi-Ashtiani est accusée d’avoir eu deux relations amoureuses hors mariage, après la mort de son époux.  Pour ça, elle a reçu 99 coups de fouet en 2006, sous les yeux horrifiés de son fils de 18 ans. Mais une nouvelle accusation est venue s’ajouter à la première : celle d’être complice de l’assassinat de son mari. Elle est acquittée, mais un autre tribunal engage des poursuites contre elle pour avoir eu une relation adultérine pendant son mariage. La sentence cette fois est la lapidation.

 

« Aveux » télévisés

 

Puis, le 11 août dernier, alors qu’une large campagne internationale s’est déjà engagée en faveur de cette mère de deux enfants, Sakineh est apparue à la télévision, couverte par un tchador noir qui ne laissait voir que son nez et l’un de ses yeux. Elle a déclaré d’une voix tremblante avoir participé au meurtre de son époux et avoir eu une liaison avec le cousin de ce dernier. Des « aveux » télévisés extorqués sous la torture selon son avocat exilé en Norvège pour éviter les pressions. Des doutes ont d’ailleurs été émis sur l’identité de la jeune femme, au corps et au visage presque entièrement cachés. Les enfants de Sakineh, Fasride et Sajjad, ont été « complètement traumatisés » par l’émission, selon l’avocat. Ils ont lancé un appel dans lequel il demande à la communauté internationale de l’aide pour libérer leur mère.

 

« Un homme ne serait probablement même pas emprisonné »

 

Au Guardian début août, Sakineh a confié que la justice s’acharnait sur elle « parce qu’elle est une femme et parce qu’ils pensent qu’ils peuvent faire ce qu’ils veulent aux femmes dans ce pays. Parce que, pour eux, l’adultère est pire que le meurtre –mais pas n’importe quel adultère : un homme ne serait probablement même pas emprisonné. » Chaque année en Iran, des dizaines de femmes sont condamnées, comme Sakineh, au fouet, à la lapidation ou à d’autres peines dont la barbarie n’a d'égale que l’injustice.

C.H Le 24/08/2010

http://www.elle.fr/elle/Societe/Special/Sauvons-Sakineh/Une-femme-en-sursis/Sakineh-43-ans-condamnee-a-la-lapidation-pour-adultere/(gid)/1318144

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