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Barre-toi
28 février 2011

Son fils décède, on veut le licencier

Quatre jours après le décès de son fils Théo, Cyril Fournier est menacé de licenciement. Son employeur lui reproche une baisse de motivation durant les mois d'hospitalisation de son fils, atteint d'une tumeur au cerveau, révèle ce matin le Courrier Picard.

Le 12 janvier dernier, alors qu'il pleure la disparition de son fils de 10 ans, Cyril Fournier reçoit un recommandé : «Une convocation à un entretien en vue d'une rupture conventionnelle ». Ce responsable technique travaille dans une entreprise de prestation de services, Services 3D, chargée de proposer des solutions anti-parasitaires aux sociétés. «Je n'ai jamais fait parler de moi, aucun avertissement. Je n'ai pas compris ce qui se passait. La direction était au courant de ma situation, dès mon embauche, il y a un an».

À partir du 16 décembre, ce père de famille était en arrêt maladie pour rester aux côtés de son fils. «Son état de santé s'est aggravé brutalement et devenait critique. Il a fait deux graves malaises à l'Institut Curie, on a bien cru qu'on allait le perdre », rappelle sa compagne. Le salarié laisse des messages à son supérieur pour le prévenir de ses arrêts maladies, "sans qu'il daigne répondre alors que j'ai toujours joué cartes sur table depuis le début".

Le 27 décembre, Cyril Fournier reprend toutefois son activité professionnelle, histoire de "penser un peu à autre chose", explique-t-il. Mais son fils Théo le rappelle vite à son chevet : il n'a plus la force de se battre. Quelques jours plus tard, il décède. Le 28 janvier, Cyril Fournier est convoqué "Mon directeur a supposé une baisse de motivation en novembre et décembre alors qu'il connaît ma situation. C'est lamentable", lâche ce père de famille.

"Dans ce moment douloureux, aucun soutien ne m'a été apporté. Mon directeur n'a toujours pas daigné m'adresser une parole. On n'a pas le droit de se comporter de cette façon, c'est inhumain". Contacté par le Courrier Picard, le groupe Samsic, la maison mère de Services 3D basée près de Rennes, n'a pas souhaité s'exprimer.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/02/25/97001-20110225FILWWW00317-son-fils-decede-on-veut-le-licencier.php

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