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Barre-toi
8 février 2011

«Bébé-médicament». Première naissance en France

«Bébé-médicament». Première naissance en France

C'est une première en France. Un «bébé- médicament», qui permettra de sauver un de ses aînés, est né.

Il s'appelle Umut-Talha (en turc «notre espoir») et se porte bien. Né le 26janvier dernier à l'hôpital Antoine Béclère à Clamart, ce bébé de 3,650kg est arrivé avec l'espoir, pour ses parents, de sauver un de ses frères, atteint d'une maladie génétique grave. Alors que la loi sur la bioéthique est débattue à partir d'aujourd'hui à l'Assemblée, cette naissance risque de relancer le débat. Ce «bébé-médicament», que les spécialistes appellent «bébé du double espoir», est né par fécondation in vitro après un double diagnostic génétique pré-implantatoire permettant le choix des embryons. Cette procédure de double diagnostic a permis de s'assurer d'une part, que l'enfant était indemne de la grave maladie génétique (bêta-thalassémie) dont souffre l'aîné de la famille, et d'autre part, qu'il pouvait être donneur compatible.

Greffe du sang du cordon

Cette compatibilité tissulaire permet d'envisager ultérieurement une greffe de sang du cordon ombilical qui a été prélevé après sa naissance. En attendant, les parents, âgés d'une trentaine d'années, et leur garçon, sont rentrés chez eux dans le sud de la France. Umut-Talha «se porte bien», ont précisé, hier, les professeurs René Frydman et Arnold Munnich. Il y a déjà eu des naissances de «bébé-médicaments» dans le monde, mais c'est la première fois en France.

Plus de dix ans aux États-Unis

Aux États-Unis, il y a plus de dix ans Molly Nash, fillette de six ans, qui souffrait d'une maladie génétique, avait été sauvée grâce aux cellules extraites du cordon ombilical de son frère, Adam, dont l'embryon avait été sélectionné dans le but de réaliser cette greffe. Quelques naissances ont été signalées plus récemment en Europe, en Belgique (les deux premiers annoncés par l'hôpital universitaire de l'AZ-VUB, près de Bruxelles en 2005) et en Espagne (une naissance en 2008). Autorisé par la loi de bioéthique en 2004 et ses décrets d'application parus en décembre2006, le recours à une telle pratique est strictement encadré. C'est l'agence de biomédecine qui délivre des autorisations au cas par cas. Les spécialistes parlent de «bébé du double espoir» car les méthodes utilisées pour aboutir à sa naissance offrent aux parents à la fois l'espoir d'avoir un enfant qui ne souffrira pas d'une grave maladie comme ses aînés et qui permettra aussi de soigner l'un d'entre eux. Cette première française est le fruit de la collaboration des équipes médicales et biologiques de l'hôpital Necker et de l'hôpital Antoine Béclère.

http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/france/bebe-medicament-premiere-naissance-en-france-08-02-2011-1199976.php

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